Le célèbre artiste-voyageur et navigateur Titouan Lamazou a posé ses bagages dans les îles polynésiennes où il s’est installé après 40 ans d’errance, comme pour se retirer des Hommes. Entouré par l’océan, il peint des portraits et des paysages haut en couleurs, comme de véritables hommages aux toiles les plus exotiques de Gauguin ou de Van Gogh. Marquises, îles du Vent ou Sous-le-Vent, Tuamotu, Gambier et Australes : d’île en île, Titouan créé, entre rêve et réalité, dans ce paradis au plus loin du monde où il semble encore rester des résurgences essentielles de notre lien au Vivant. Sa fille Zoé fait le voyage à ses côtés et met en mots ce que son père met en couleurs : ces voix des archipels qui témoignent d’une très ancienne relation à la terre, à la mer, au ciel. Dans un monde en quête de sens, cette mosaïque chatoyante de paysages en bleu et vert et de destins au caractère romanesque, offre une odyssée inspirante et salutaire. Lascif état assuré au sortir de cette parenthèse enchantée !
Photographe des sens, Véronique Durruty compose des clichés qui bruissent, qui sentent, qui bougent…
Non loin du chevet de Laetitia, son ouvrage Îles, tour du monde aléatoire. Et alors, l’évidence : la nécessité d’une expo pour cette 8ème édition consacrée à la Polynésie, morceaux de terre flottants bien connus de Véronique, qui en révèle ici toute sa sensualité.
Entre jungle, danses, tatouages, ciels en feux, fruits de la pêche… Une exposition sensorielle et magnifique, en hommage à Jacques Brel, dont chaque cliché est baptisé d’une de ses paroles.
À découvrir dans le très beau hall de l’Antarès à Vauréal, écrin d’une expo No Mad pour la toute première fois.
Partis en pleine pandémie pour une aventure de deux mois en van à travers le pays à l’hiver 2021, Stéphanie Ledoux et Alexandre Sattler ont voyagé les crayons et les palettes en poche et l’objectif à l’épaule à la rencontre des Himba, des San, autrement appelés Bushmen et autres Damari. Plongés dans l’immensité de la nature après avoir été longuement confinés, ils en retirent des leçons sans doute plus fortes qu’à l’accoutumée : la nécessité de se mettre en mouvement, le besoin d’un tourisme intelligent et solidaire pour soutenir les économies des pays nécessiteux… Et toujours la simplicité et la profondeur des peuples-racines qui nous ramènent à l’essentiel.
Entre photographies, portraits au crayon et peintures, voilà une merveilleuse exposition sur la Namibie présentée en France pour la toute 1ère fois après avoir été accrochée à Porto-Novo au Bénin en janvier dernier dans le cadre de la 1ère édition du Porto-No Mad ! Eh oui, vous avez bien lu, le No Mad Fest s’est déployé en Afrique de l’Ouest ! Une vaine pour Cergy-Pontoise que d’accueillir de nouveau ces deux artistes voyageurs parmi nos Humains préférés ici-bas…
En janvier dernier, le No Mad Fest faisait ses 1ers pas en terre africaine et donnait naissance au Porto-No Mad. Sur place pour exposer aux côtés d’artistes locaux, quelques veinards français conviés par nos soins : la carnettiste Stéphanie Ledoux et les photographes Alexandre Sattler et Julien Gérard. De retour d’un grand voyage à travers le pays, ces trois-là nous rapportent le meilleur de leurs travaux, eux qui ont pénétré les temples vaudous et visité différentes ethnies du Bénin parmi lesquelles nombreuses sont celles aux visages délicatement scarifiés. Sur la place Charles de Gaulle, la coopération prend vie
En janvier dernier, le collectif Art Osons a profité du Porto-No Mad pour se rendre en force au Bénin et monter des projets colorés de toute part au cœur de la ville. Du centre culturel Ouadada au centre d’art thérapie de Louis Oké Agbo en passant par divers murs de latérite éparpillés dans la capitale, Horor, 2Flui, Katsek, Shekra, et compagnie, emmenés par Seencelor La Bombe, papa du graffiti béninois, ont produit de la fresque à gogo, contre les guerres, en soutien à la créa murale des jeunes Béninois ou encore pour rhabiller des devantures d’échoppes. De retour à Cergy, la Maison des Arts leur ouvre ses portes pour une restitution qui collecte photos et vidéos et mêlera aussi quelques moments de performances en live.
Le dernier voyage en date de Stéphanie Ledoux, c’est le Cambodge ! Partie en mars dernier et profitant du calme absolu régnant alors au cœur des temples d’Angkor, l’artiste a patiemment croqué dans ses carnets chaque détail des vieilles pierres de ces temples millénaires que les racines des fromagers enlacent avec ardeur. Jamais montrés encore, ces croquis sont exposés en exclusivité à la médiathèque de Jouy-le-Moutier, laquelle accueille le No Mad Festival pour la toute première fois. Quelques toiles originales peintes au retour du voyage seront aussi là. Des moines en toge safran, des bas-reliefs méditatifs, le Ta Prohm et ses innombrables ornements… Une expo de poche, un travail grandiose.
Véritable chant d’amour à l’Iran et à son peuple, Kares Le Roy collecte ici le meilleur de dix années de voyage jusqu’aux confins de ce pays mythique, témoignant de ce qu’il y a trouvé de plus beau et de plus noble. A pied, à cheval ou à moto, entre portraits, scènes de vie et paysages, entre poésie et mythologie, voilà un voyage fascinant qui nous mène dans les recoins les plus reculés, là où Kares a partagé un temps la vie des tribus les plus méconnues de la partie orientale. Un travail à l’épaisseur bouleversante, des clichés de haute volée, voilà qui nous rappelle que l’ancienne Perse a traversé les époques sans perdre de sa superbe. On se remémore les grands tirages de Kares Le Roy exposés en 2017 aux Calandres d’Éragny aux côtés des mythiques Roland et Sabrina Michaud, on est heureux de le retrouver cette année pour une exposition dédiée dans le ventre du Story Boat. Prenez un thé à l’entrée et plongez dans un merveilleux voyage en Orient …